Leitura Partilhada
quinta-feira, novembro 11, 2004
"As toilettes de hoje não possuem tanto carácter, com excepção dos robes de Fortuny."
(p.29)
Evening Gown "DELPHOS"
Mariano Fortuny (1871-1949), Venice About 1930. Atlas Silk, Murano Beads, Silk Cord, Length 145 cm , Inv. Nr. 1986.40 St.358
The Spanish artist, Mariano Fortuny, who lived in Venice, gained a reputation as a jack of all trades. Besides being famous for his fantastic robes, he painted, designed theatre costumes, made the stage sets for entire operas, reformed stage techniques, and developed a new lighting system (Fortuny GmbH AEG Berlin). In 1907 he turned his attention to fabric printing. In 1919 he opened a fashion house in Paris. Among other things he revived the forms of ladies' gowns from Antiquity. What stands out in his "Delphos" dress is the very lightweight, pleated silk-satin material, which Fortuny patented in 1909 in Paris. He had already designed this type of dress in 1905, causing a sensation. Production continued until 1952. The dress resembles a straight skirt (4 pleated panels of fabric) combined with a tapering tunic with a silk cord at the rounded neckline. Beaded decor on the shoulder serves as fastener, and there are beads at the ends of cords at the sides of the neckline and along the seams. Fortuny's avant-garde style was internationally acclaimed and admired even outside the world of fashion.
At that time his garments were already celebrated as outstanding masterpieces of textile design and even today are still the highlights of any fashion collection.
http://www.mkg-hamburg.de/english/Inhalt/samml/tex2.htm
Mariano Fortuny y Madrazo (1871-1949)
Robe manteau
Velours de coton et soie violet imprimé or, mousseline de soie plissée. Tissu Fortuny, griffe Fortuny, provenance Gramont
Paris, musée de la Mode et du Costume, 1964/20-116 ; n°4568
On sait aujourd'hui que Mariano Fortuny, qui avait ouvert sa maison à Venise en 1907, s'inspirait pour dessiner ses motifs de tissus anciens, collectionnés par son père, et de sa propre collection de tissus orientaux, africains, voire Liberty, mêlant les sources dans un véritable travail de laboratoire. Proust, qui croyait que Fortuny dessinait d'après Carpaccio, chercha à se renseigner sur le couturier auprès de son amie Maria de Madrazo, sœur de Reynaldo Hahn et tante de Fortuny. Il s'écrivirent à ce sujet en février-mars 1916, bien après les voyages vénitiens de Proust, en 1900. Barbani vendait à Paris, boulevard Haussmann, les modèles de Fortuny qui firent fureur auprès des élégantes parisiennes au début du siècle. Ces deux robes de soie de Fortuny, datées de 1910-1912, proviennent de la garde-robe de la duchesse de Gramont, Elaine Greffulhe, fille d'élisabeth de Caraman-Chimay, la comtesse Greffulhe que connaissait Proust. Elles évoquent la robe offerte à Albertine par le narrateur, après consultation de la duchesse de Guermantes qui, infaillible experte en matière de toilette féminine, en avait lancé la mode à Paris. "La robe de Fortuny que portait ce soir-là Albertine me semblait comme l'ombre tentatrice de cette invisible Venise. Elle était envahie d'ornementation arabe comme Venise, comme les palais de Venise dissimulés à la façon des sultanes derrière un voile ajouré de pierre, comme les reliures de la bibliothèque Ambrosienne, comme les colonnes desquelles les oiseaux orientaux qui signifient alternativement la mort et la vie, se répétaient dans le miroitement de l'étoffe, d'un bleu profond qui au fur et à mesure que mon regard y avançait se changeait en or malléable, par ces mêmes transmutations qui, devant la gondole qui s'avance, changent en métal flamboyant l'azur du Grand Canal. Et les manches étaient doublées d'un rose cerise qui est si particulièrement vénitien qu'on l'appelle rose Tiepolo." (RTP III, p.895-896). Albertine, oiseau sur le point de mourir et qui ressuscitera dans l'âme du narrateur à Venise, porte cette robe à la fois comme un emblème de l'art vénitien et comme son propre symbole d'objet désiré et à jamais inaccessible.
http://expositions.bnf.fr/proust/grand/116bis.htm
Museu Fortuny em Veneza:
Palazzo Fortuny
Il museo ha sede nell' antico palazzo gotico appartenuto alla famiglia Pesaro ed acquistato da Mariano Fortuny per farne il proprio atelier di fotografia, scenografia e scenotecnica, creazione di tessili, pittura: di tutte queste funzioni l'immobile ha conservato ambienti e strutture, tappezzerie, collezioni. Il Museo Fortuny, donato al Comune da Henriette, vedova di Mariano, nel 1956, è destinato, secondo una tradizione consolidatasi nel corso degli ultimi due decenni, ad occuparsi di tutte le discipline facenti capo alla comunicazione visiva, raccogliendo in ciò, idealmente, l'eredità culturale dello sperimentalismo e delle curiosità innovative proprie del personaggio al nome del quale la struttura è legata.
Le collezioni del Museo sono costituite da un ricco fondo di opere e materiali che ben rappresentano i diversi esiti della ricerca dell'artista, ordinati per grandi argomenti di particolare rilievo: la pittura, la luce, la fotografia, il tessile e i grandi abiti.
La pittura
La collezione comprende circa 150 dipinti di Mariano Fortuny
La Luce
Motivo dominante e vero cuore della ricerca di Fortuny è la luce. Le collezioni comprendono molti esemplari originali di corpi illuminanti, tra cui si collocano gli straordinari lampadari e le lampade, in tessuto stampato e dipinto.
La Fotografia
La Collezione copre un arco di tempo che va dal 1850 sino alla seconda guerra mondiale e si presenta come un ricco palinsesto di stili, tecniche e suggestioni storiche.
Il Tessile
La collezione del Museo Fortuny di abiti, tessuti, matrici e prove di stampa, teli, drappi ornamentali, costituiscono un ricco campionario che ben identifica questa straordinaria produzione tessile e di moda
Troti
(p.29)
Evening Gown "DELPHOS"
Mariano Fortuny (1871-1949), Venice About 1930. Atlas Silk, Murano Beads, Silk Cord, Length 145 cm , Inv. Nr. 1986.40 St.358
The Spanish artist, Mariano Fortuny, who lived in Venice, gained a reputation as a jack of all trades. Besides being famous for his fantastic robes, he painted, designed theatre costumes, made the stage sets for entire operas, reformed stage techniques, and developed a new lighting system (Fortuny GmbH AEG Berlin). In 1907 he turned his attention to fabric printing. In 1919 he opened a fashion house in Paris. Among other things he revived the forms of ladies' gowns from Antiquity. What stands out in his "Delphos" dress is the very lightweight, pleated silk-satin material, which Fortuny patented in 1909 in Paris. He had already designed this type of dress in 1905, causing a sensation. Production continued until 1952. The dress resembles a straight skirt (4 pleated panels of fabric) combined with a tapering tunic with a silk cord at the rounded neckline. Beaded decor on the shoulder serves as fastener, and there are beads at the ends of cords at the sides of the neckline and along the seams. Fortuny's avant-garde style was internationally acclaimed and admired even outside the world of fashion.
At that time his garments were already celebrated as outstanding masterpieces of textile design and even today are still the highlights of any fashion collection.
http://www.mkg-hamburg.de/english/Inhalt/samml/tex2.htm
Mariano Fortuny y Madrazo (1871-1949)
Robe manteau
Velours de coton et soie violet imprimé or, mousseline de soie plissée. Tissu Fortuny, griffe Fortuny, provenance Gramont
Paris, musée de la Mode et du Costume, 1964/20-116 ; n°4568
On sait aujourd'hui que Mariano Fortuny, qui avait ouvert sa maison à Venise en 1907, s'inspirait pour dessiner ses motifs de tissus anciens, collectionnés par son père, et de sa propre collection de tissus orientaux, africains, voire Liberty, mêlant les sources dans un véritable travail de laboratoire. Proust, qui croyait que Fortuny dessinait d'après Carpaccio, chercha à se renseigner sur le couturier auprès de son amie Maria de Madrazo, sœur de Reynaldo Hahn et tante de Fortuny. Il s'écrivirent à ce sujet en février-mars 1916, bien après les voyages vénitiens de Proust, en 1900. Barbani vendait à Paris, boulevard Haussmann, les modèles de Fortuny qui firent fureur auprès des élégantes parisiennes au début du siècle. Ces deux robes de soie de Fortuny, datées de 1910-1912, proviennent de la garde-robe de la duchesse de Gramont, Elaine Greffulhe, fille d'élisabeth de Caraman-Chimay, la comtesse Greffulhe que connaissait Proust. Elles évoquent la robe offerte à Albertine par le narrateur, après consultation de la duchesse de Guermantes qui, infaillible experte en matière de toilette féminine, en avait lancé la mode à Paris. "La robe de Fortuny que portait ce soir-là Albertine me semblait comme l'ombre tentatrice de cette invisible Venise. Elle était envahie d'ornementation arabe comme Venise, comme les palais de Venise dissimulés à la façon des sultanes derrière un voile ajouré de pierre, comme les reliures de la bibliothèque Ambrosienne, comme les colonnes desquelles les oiseaux orientaux qui signifient alternativement la mort et la vie, se répétaient dans le miroitement de l'étoffe, d'un bleu profond qui au fur et à mesure que mon regard y avançait se changeait en or malléable, par ces mêmes transmutations qui, devant la gondole qui s'avance, changent en métal flamboyant l'azur du Grand Canal. Et les manches étaient doublées d'un rose cerise qui est si particulièrement vénitien qu'on l'appelle rose Tiepolo." (RTP III, p.895-896). Albertine, oiseau sur le point de mourir et qui ressuscitera dans l'âme du narrateur à Venise, porte cette robe à la fois comme un emblème de l'art vénitien et comme son propre symbole d'objet désiré et à jamais inaccessible.
http://expositions.bnf.fr/proust/grand/116bis.htm
Museu Fortuny em Veneza:
Palazzo Fortuny
Il museo ha sede nell' antico palazzo gotico appartenuto alla famiglia Pesaro ed acquistato da Mariano Fortuny per farne il proprio atelier di fotografia, scenografia e scenotecnica, creazione di tessili, pittura: di tutte queste funzioni l'immobile ha conservato ambienti e strutture, tappezzerie, collezioni. Il Museo Fortuny, donato al Comune da Henriette, vedova di Mariano, nel 1956, è destinato, secondo una tradizione consolidatasi nel corso degli ultimi due decenni, ad occuparsi di tutte le discipline facenti capo alla comunicazione visiva, raccogliendo in ciò, idealmente, l'eredità culturale dello sperimentalismo e delle curiosità innovative proprie del personaggio al nome del quale la struttura è legata.
Le collezioni del Museo sono costituite da un ricco fondo di opere e materiali che ben rappresentano i diversi esiti della ricerca dell'artista, ordinati per grandi argomenti di particolare rilievo: la pittura, la luce, la fotografia, il tessile e i grandi abiti.
La pittura
La collezione comprende circa 150 dipinti di Mariano Fortuny
La Luce
Motivo dominante e vero cuore della ricerca di Fortuny è la luce. Le collezioni comprendono molti esemplari originali di corpi illuminanti, tra cui si collocano gli straordinari lampadari e le lampade, in tessuto stampato e dipinto.
La Fotografia
La Collezione copre un arco di tempo che va dal 1850 sino alla seconda guerra mondiale e si presenta come un ricco palinsesto di stili, tecniche e suggestioni storiche.
Il Tessile
La collezione del Museo Fortuny di abiti, tessuti, matrici e prove di stampa, teli, drappi ornamentali, costituiscono un ricco campionario che ben identifica questa straordinaria produzione tessile e di moda
Troti
